Av. F. Roosevelt, 196
RENDEZ-VOUS
Menu

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 14 mai 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a présenté ses chaleureuses félicitations à la communauté catholique suite à l’élection du nouveau Souverain pontife, le Pape Léon XIV, un homme de foi et d’ouverture qui place sa mission sacerdotale sous le sceau du dialogue, de la solidarité et de l’unité entre les peuples afin d’asseoir un monde de paix, de stabilité et de justice.

Dans cet élan, il a invité le Gouvernement à prendre toutes les mesures requises et les dispositions idoines pour un bon déroulement, les 07,08 et 09 juin 2025, de la 137ème édition du Pèlerinage marial de Popenguine. Le Chef de l’Etat est revenu sur la problématique du contrôle systématique et la régulation des constructions des bâtiments et travaux publics. En effet, il est constaté ces dernières années, la multiplication des effondrements de bâtiments, notamment en période d’hivernage. C’est dire que la qualité, la durabilité et la sécurité des constructions selon les normes doivent rester des priorités dans la mise en œuvre de la politique en matière de construction et d’habitat.

Ainsi, le Président de la République a invité le Gouvernement à accentuer le contrôle des constructions afin d’établir une cartographie nationale de la situation intégrant des mesures spécifiques à appliquer à chaque cas identifié, allant des correctifs à apporter pour le respect des plans initialement autorisés à la démolition des bâtiments en ruine ou menacés d’effondrement.

Il a demandé au Ministre en charge de l’Urbanisme et de la Construction et au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique de veiller en relation avec les Maires et les services de la protection civile au déploiement d’une campagne nationale de sensibilisation des populations sur les règles d’urbanisme et les dispositions du Code de la construction dont l’application intégrale ne doit souffrir d’aucune entrave. Il a souligné l’impératif d’une homologation des matériaux de construction en commercialisation mais également d’un contrôle rigoureux des travaux de construction avec des inspections régulières des services compétents de l’Etat et l’établissement des attestations de conformité selon des permis de construire dûment validés après avis systématique des responsables techniques et administratifs impliqués.

Dans cette dynamique, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement, conformément à ses directives en Conseil des Ministres du 18 décembre 2024, l’urgence d’accentuer la montée en puissance des activités du Laboratoire national de Référence des Bâtiments et Travaux publics (LNR - BTP), créé par la loi n° 2023- 12 du 21 juin 2023. Le décret d’application n° 2023-1780 du 29 août 2023 précise notamment les missions de cette entité particulière en matière d’agrément des laboratoires d’études et d’essais, d’homologation des matériaux et produits utilisés dans les bâtiments et travaux publics, de contrôle des études géotechniques ainsi que de prévention des risques naturels et environnementaux. Il a également signalé l’urgence, pour chaque Ministère, de faire le point sur l’état et la sécurité civile des bâtiments abritant les services administratifs conformément à ses directives en Conseil des Ministres du 9 avril 2025.

Il a, par ailleurs, souligné la nécessité de déployer, en rapport avec l’Ordre des architectes, une stratégie préventive d’harmonisation et de contrôle des constructions et de l’architecture des différentes villes et communes du Sénégal. Le Chef de l’Etat a évoqué la question du développement de l’entreprenariat des jeunes et des femmes pour soutenir la création d’emplois. Il a félicité le Premier Ministre pour le succès du lancement, le jeudi 08 mai 2025, de la nouvelle phase du Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives entrepreneuriales des femmes et des jeunes (PAVIE 2) doté de 107,2 milliards de FCFA.

Il a insisté sur la nécessité de soutenir davantage l’entreprenariat des jeunes et des femmes par l’accélération de la territorialisation des dispositifs d’encadrement et de financement, ainsi que l’optimisation des interventions publiques auprès des cibles. Ce qui devrait accentuer la transformation durable des secteurs à fort potentiel de croissance et de création d’emplois comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le numérique. Il a demandé au Premier Ministre de veiller à une répartition équitable des financements dans toutes les localités du pays en favorisant les projets à fort impact sur la transformation de la production agricole et la souveraineté alimentaire.

Le Chef de l’Etat a également indiqué au Premier Ministre la nécessité d’orienter, en priorité, les financements du PAVIE vers l’ancrage durable de l’autonomisation économique des femmes, notamment les femmes rurales, d’où l’importance de l’adoption prochaine du projet de loi d’orientation relative à l’autonomisation économique des femmes.

Le Président de la République a insisté sur le consensus dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de gestion des ressources en hydrocarbures. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Ministre chargé de l’Energie et du Pétrole et l’ensemble des acteurs nationaux publics et privés qui participent au dynamisme et à la gouvernance de ce secteur économique hautement stratégique dont la gestion est placée sous le double sceau de la transparence et de la redevabilité.

Dans cette phase cruciale de reprise en main de nos ressources naturelles, minières, pétrolières et gazières en particulier et de basculement progressif de certaines centrales de SENELEC vers le gaz, il a demandé au Premier Ministre de veiller à la bonne exécution des contrats signés avec nos partenaires mais également d’assurer une gouvernance optimale du secteur avec l’implication de toutes les parties prenantes publiques comme privées.

Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, réaffirmé son attachement au développement du contenu local avec l’accompagnement de l’Etat pour la promotion de champions nationaux dans le secteur pétrolier et gazier. Il a, en outre, signalé l’impératif de dresser le bilan du Fonds de stabilisation et du Fonds intergénérationnel dont la gestion est confiée par mandat au FONSIS.

En définitive, il a demandé au Ministre en charge de l’Energie et du Pétrole, au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et au Secrétariat permanent du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS- PETROGAZ) de préparer, sous la supervision du Premier Ministre, la première réunion de l’organe, sous son magistère, avant fin juillet 2025, en présence des membres désignés et de toutes les représentations du secteur privé national. La relance de l’enseignement de nos langues nationales et des programmes d’alphabétisation et de consolidation des Daara dans le système éducatif reste une des préoccupations du Président de la République.

Il a demandé au Ministre de l’Education nationale et au Ministre chargé de l’Alphabétisation, d’engager avec les acteurs, une évaluation concertée et une redynamisation soutenue des politiques d’alphabétisation et de promotion de l’enseignement des langues nationales. En effet, l’alphabétisation dans nos langues nationales est un facteur essentiel de consolidation de notre souveraineté.

A ce titre, il a indiqué au Ministre de l’Education nationale la nécessité de faire le point sur l’enseignement des langues nationales codifiées et la promotion de leur usage courant (lecture et écriture) dans tous les secteurs de la vie institutionnelle, administrative, académique, économique et sociale. Par ailleurs, il s’est félicité du lancement, hier, des travaux des Assises nationales des Daara. Ces concertations inclusives permettront la mise en œuvre consensuelle de plans d’action multisectoriels afin de mieux intégrer les Daara dans les systèmes éducatif et économique de notre pays.

Enfin, au titre de son agenda diplomatique, le Président de la République a fait le point sur sa participation, le 12 mai 2025 à Abidjan, à l’édition 2025 de l’Africa CEO Forum où il a rencontré plusieurs investisseurs internationaux qui souhaitent développer des projets et des partenariats gagnant- gagnant avec le Sénégal dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda national de Transformation « Vision Sénégal 2050 ».

Dans sa communication, le Premier Ministre s’est appesanti sur la prise en charge des entreprises en difficulté et la modernisation de l’administration publique. Concernant la prise en charge des entreprises en difficulté, le Premier Ministre, après avoir souligné le rôle central des entreprises du secteur parapublic dans le renforcement de la compétitivité de l’économie nationale et de la création des emplois, s’est penché sur leurs difficultés dont les causes sont liées à la mauvaise gouvernance et à des choix stratégiques hasardeux les plaçant en dehors de toute dynamique de performance.

Le Premier Ministre a rappelé l’adoption d’un plan d’action destiné à assurer la sauvegarde et la relance des deux principaux opérateurs publics des Transports aériens que sont AIBD SA et Air Sénégal SA, à travers les décisions issues du Conseil interministériel du jeudi 03 avril 2025. Le Premier Ministre a instruit les départements ministériels concernés de s’assurer d’un suivi régulier desdites décisions en vue d’une gestion rigoureuse et performante du processus de relance de ces entités.

Le Premier Ministre a également demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement et au Ministre des Finances et du Budget de procéder à la relance du Comité interministériel de Suivi et de Restructuration des entreprises publiques et parapubliques et la mise en place du Fonds de Relance pour la restructuration des sociétés publiques et des sociétés à participation publique majoritaire.

Le Premier Ministre a, enfin, insisté sur la nécessité d’adopter une nouvelle politique en rupture avec les modes de gestion du passé. S’agissant de la modernisation de l’administration publique, le Premier Ministre a rappelé que celle-ci constitue le principal levier de mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050 déclinée dans l’Agenda national de Transformation. A cet égard, sa transformation et sa modernisation sont déterminantes pour l’avènement d’un service public efficient. Pour ce faire, le Premier Ministre a indiqué les mesures à prendre en vue d’accélérer la digitalisation et l’optimisation des procédures et la professionnalisation des ressources humaines de l’Etat, notamment des gestionnaires et managers publics.

Le Premier Ministre a enfin insisté sur le renforcement de capacités portant sur la conduite du changement, l’efficacité administrative, la déontologie et la conscience professionnelle afin de construire une véritable administration de développement, disposant des piliers nécessaires à la réalisation de la Vision Sénégal 2050.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

Le Conseil a examiné et adopté :

AU TITRES DES MESURES INDIVIDUELLES,

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre de la Présidence de la République

Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage

Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation

Au titre du Ministère des Finances et du Budget

Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique

Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale

Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique

Au titre du Ministère des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a procédé aujourd’hui, à Dakar, à l’inauguration officielle du nouveau siège régional du Groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Cet édifice, qui regroupe l’ensemble des composantes régionales du Groupe, incarne la volonté de renforcer l’efficacité et la proximité de l’institution avec les réalités du terrain, en plaçant l’humain au cœur des politiques de développement.

Dans son allocution, le Président Bassirou Diomaye Faye a salué la convergence entre la nouvelle dynamique impulsée par le Groupe de la Banque mondiale et la Vision Sénégal 2050, référentiel stratégique national visant à bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère.

Le Chef de l’État a souligné les priorités communes, notamment l’agriculture, l’emploi des jeunes, l’accès universel à l’énergie, la formation professionnelle, la digitalisation et la promotion active du secteur privé. Il a également mis en exergue les réformes majeures engagées par le Gouvernement sénégalais pour créer un environnement propice aux investissements et à la création d’emplois durables.

Cette inauguration témoigne de l’engagement constant du Sénégal en faveur d’un système multilatéral renforcé, fondé sur la solidarité internationale, au bénéfice des populations sénégalaises et de l’ensemble du continent africain.

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 07 mai 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a présenté ses condoléances les plus attristées et celles des membres du Conseil, au Premier Ministre Ousmane SONKO, suite au décès de son Aide de Camp, le Commandant Pape Mignane NDONG. Il a ensuite adressé ses chaleureuses félicitations et souhaité la bienvenue à Monsieur Boubacar CAMARA nommé Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, nouveau Secrétaire du Conseil des Ministres, en remplacement de Monsieur Ahmadou Alhaminou Mohamed LO promu Ministre auprès du Président de la République, chargé du Suivi du Pilotage et de l’Evaluation de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 » avec rang de Ministre d’Etat.

Le Chef de l’Etat est revenu sur le Daaka annuel de Médina Gounass. Il a adressé ses chaleureuses félicitations au Khalife Thierno Amadou Tidiane BA et à tous les fidèles, mais également au Gouvernement sous la direction du Premier Ministre qui l’a représenté, pour toutes les dispositions prises ayant permis une excellente organisation de cet évènement religieux d’une envergure internationale. Par ailleurs, il a salué l’organisation, à Dakar, de la 5 ème Assemblée générale des Evêques de l’Afrique de l’Ouest dont il a présidé la cérémonie d’ouverture. Il a réitéré ses félicitations et le soutien de l’Etat dans sa mission, à Monseigneur André GUEYE, nouvel Archevêque de Dakar, installé samedi 03 mai 2025.

La communauté internationale a célébré, le 1er mai 2025, la fête du Travail. Outre la cérémonie traditionnelle de remise des Cahiers de doléances au Chef de l’Etat, cet événement a été marqué, au Sénégal, par le renouveau et le renforcement du dialogue social tripartite avec la signature du Pacte de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable dans la lancée de la 4ème édition de la Conférence sociale tenue les 24 et 25 avril 2025.

Le Président de la République a magnifié ce consensus social remarquable basé sur la vérité, la transparence et le sens des responsabilités des parties prenantes (Gouvernement, Patronat, Syndicats). A l’évidence, l’ensemble des contributions ainsi que les efforts consentis depuis plusieurs mois ont permis de parvenir, dans la confiance réciproque, à la conclusion de cet accord collectif stratégique nécessaire pour assurer la stabilité sociale, le redressement, l’impulsion et l’accélération de la relance économique du pays.

Par ailleurs, le Président de la République a  rappelé aux différentes parties prenantes l’impératif de respecter et de faire respecter les engagements consignés et de procéder à la finalisation des plans d’action y afférents, ainsi qu’à l’évaluation périodique conjointe de l’état de leur application globale et sectorielle. Il a également souligné la nécessité de veiller à la revitalisation des comités de dialogue social, de même qu’au suivi des négociations sectorielles avec les organisations professionnelles.

En outre, il a demandé au Gouvernement de procéder à la revue des conventions collectives nationales et d’assurer la protection de la liberté syndicale dans toutes les entreprises conformément aux lois et règlements. Il a instruit le Premier Ministre d’accorder une attention particulière à la situation des entreprises publiques et privées en difficulté et de veiller à la préservation des emplois et à la continuité des activités selon des modalités de restructuration adaptées.

Le Chef de l’Etat a également demandé au Premier Ministre de veiller avec tous les Ministres à la gestion, par le dialogue et la concertation réguliers avec les acteurs, des doléances des syndicats de travailleurs relevant de l’Etat et de ses démembrements afin d’asseoir la continuité et la qualité du service public.

Par ailleurs, il a souligné l’importance d’améliorer les moyens d’intervention et l’implication du Haut Conseil du Dialogue social dans la prévention et la gestion des contentieux et différends dans le monde du travail. Face aux défis et enjeux liés à la mise en œuvre de l’Agenda national de Transformation, il a demandé au Ministre chargé du Travail et de l’Emploi de placer la prochaine édition de la Conférence sociale sous le thème de la « Productivité au travail ». Le secteur de la presse occupe une place primordiale dans la vie de la Nation.

Ainsi, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’accentuer les concertations avec les différents acteurs du secteur en vue de mieux accompagner et de soutenir davantage sa professionnalisation et sa transformation à la hauteur du rayonnement démocratique du Sénégal, dans le respect du régime de liberté encadré par les lois et règlements en vigueur. A cet effet, il a indiqué au Gouvernement la nécessité de poursuivre les efforts de soutien à la restructuration et au financement des entreprises de presse notamment dans le contexte du développement fulgurant du numérique et de l’intelligence artificielle, avec la nécessaire régulation des réseaux sociaux. Dans une dynamique de co-construction d’un modèle économique viable pour une presse libre, professionnelle et responsable, il a demandé au Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique d’examiner, en relation avec les autorités de régulation (CNRA et ARTP), les voies et moyens de mettre en œuvre, selon un agenda consensuel, les recommandations et propositions des organisations d’acteurs des médias concernant le Code de la presse et la transformation systémique et durable du secteur. Enfin, il a demandé au Premier Ministre, au Ministre en charge de la Communication et au Ministre des Finances et du Budget de définir un cadre rénové de financement et de suivi de l’exécution des Plans de développement des entreprises de presse publiques (RTS, SSPP « Le SOLEIL », SN APS et TDS SA).

La continuité du service public de l’eau potable en milieu rural demeure une préoccupation majeure des populations. Le Chef de l’Etat a, à ce sujet, invité le Gouvernement 3 à prendre toutes les dispositions urgentes et les mesures nécessaires en relation avec l’Office des Forages ruraux (OFOR) et les concessionnaires du service public désignés dans chaque zone afin d’améliorer le système de distribution de l’eau potable en milieu rural. Il a demandé au Ministre en charge de l’Hydraulique de rendre compte régulièrement en Conseil des Ministres de l’état et de la situation d’exploitation des ouvrages hydrauliques (forages, châteaux d’eau et réseaux), de la tarification retenue, ainsi que des populations impactées dans chaque concession du service public d’eau potable accordée sur le territoire national. Il a aussi demandé au Gouvernement d’accélérer la mise en œuvre des recommandations des Concertations nationales sur l’Eau et l’Assainissement tenues en novembre 2024 à Kaolack.

Au titre de son agenda diplomatique, le Président de la République réitère ses félicitations à son frère Son Excellence Brice Clotaire Oligui NGUEMA Président de la République gabonaise suite à son investiture le samedi 3 mai 2025 à Libreville. Il adresse également ses vifs remerciements au peuple gabonais pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé marquant ainsi l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre le Sénégal et le Gabon. Enfin, il a informé qu’il prendra part, les 12 et 13 mai 2025 à Abidjan, à l’édition 2025 de l’Africa CEO Forum.

Dans sa communication, le Premier Ministre a mis en exergue, conformément aux directives du Chef de l’Etat, les actions envisagées par le Gouvernement pour la mise en œuvre effective, dans les délais convenus, du nouveau Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable, conclu le 1er mai 2025 avec les partenaires sociaux. À cet égard, il a demandé au Ministre chargé du Travail, en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, d’assurer un pilotage et un suivi performants de la mise en œuvre du Pacte.

Dans ce cadre, le Premier Ministre a souligné l’urgence attachée au lancement du processus d’élaboration inclusive du plan de mise en œuvre du Pacte et à l’adoption, avant la fin du mois de mai 2025, des textes fixant les règles de fonctionnement des organes de mise en œuvre. Il a également insisté sur le suivi étroit, par les ministères sectoriels, de l’application des accords signés, l’identification des engagements pouvant être pris en compte dans la Loi de Finances rectificative 2025, la soumission au Conseil des Ministres des projets de décret modifiant les décrets numéro 74-347 du 12 avril 1974 et numéro 2006-392 du 27 avril 2006 relatifs aux enseignants décisionnaires.

Il a aussi relevé l’exigence attachée à la finalisation, au cours de l’année 2025, de la digitalisation intégrale des actes et procédures administratives, notamment la gestion des carrières, l’accélération du processus de réforme du cadre juridique du secteur de la santé et de l’action sociale ainsi que la ratification de la Convention de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur la violence et le harcèlement.

Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a souligné l’importance et la priorité attachées à l’élaboration et l’adoption rapide des orientations relatives à la mise en œuvre de la nouvelle approche du service civique national et du volontariat, au regard des défis et opportunités que représente la structure très jeune de la population sénégalaise. Dans ce contexte, il a rappelé le rôle de la Direction générale du Service civique national et du Volontariat, notamment en matière de renforcement des valeurs civiques au sein de la société, d’orientation des jeunes vers des missions d’intérêt général et leur participation active au développement durable.

Le Premier Ministre a, en outre, insisté sur la facilitation de l’insertion socio-professionnelle des jeunes par le développement personnel et professionnel et l’amélioration de leur employabilité par le biais du volontariat. Après avoir relevé les actions pilotes déjà mises en œuvre en 2024, notamment leur immersion dans les 27 fermes agricoles, le Premier Ministre a invité toutes les parties prenantes, sous la coordination de la Direction générale du Service civique national et du Volontariat, à mettre en place un cadre de concertation pour proposer au Gouvernement les orientations à adopter autour du civisme et du volontariat, adossées à la Vision Sénégal 2050.

Les propositions en la matière devront englober le civisme, le volontariat et la citoyenneté active, avec l’objectif ultime de faire de chaque volontaire un citoyen-sentinelle imbibé de la culture de la performance et du résultat. Le Premier Ministre a relevé l’opportunité offerte par les prochaines vacances scolaires pour s’approprier ces valeurs, en recourant aux ressorts du cadre associatif, en général, et du mouvement Navétanes en particulier, sous le concept de vacances citoyennes au niveau de tous les compartiments de la vie socio-économique nationale.

Dans ce sillage, le Premier Ministre a informé le Conseil du prochain lancement du nouveau format du programme « Sétal Sunu Rèew » qui sera désormais dénommé « Sétal Sunu Rèew ak Koom Koom ». Il s’agit d’améliorer l’efficacité et la pérennité du programme afin d’obtenir un effet transformateur permanent notamment par la maximisation de l’impact économique et social, la promotion de l’économie verte, l’intégration d’une approche éducative solide, la diversification des sources de financement ainsi que la mise en place d’un mécanisme de coordination entre l’Etat, les Collectivités territoriales, le secteur privé et la société civile.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

le Conseil a examiné et adopté :

AU TITRES DES MESURES INDIVIDUELLES,

le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : 

Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :

Date de publication

2025-05-07

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 30 avril 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a félicité le Gouvernement, notamment le Premier Ministre, le Ministre en charge du Travail et de l’Emploi, le Ministre de la Formation professionnelle et technique mais aussi les organisations de travailleurs et d’employeurs, les partenaires techniques et financiers pour la tenue, l’excellente organisation et le succès de la 4ème édition de la Conférence sociale placée sous le thème de « l’emploi et de l’employabilité ».

Il a demandé au Premier Ministre de veiller avec l’ensemble des Ministres à la prise en charge méthodique des recommandations de cette rencontre qui illustre l’engagement de l’Etat pour le renforcement significatif du dialogue social tripartite (Etat, travailleurs, employeurs). A cet égard, il a insisté sur l’urgence de finaliser, en collaboration avec le secteur privé national, la « Nouvelle Politique nationale de l’Emploi » assortie de plans d’action adaptés dont le déploiement pragmatique doit être conforme aux objectifs sectoriels de l’Agenda national de Transformation. Les documents opérationnels de recadrage du pilotage des stratégies de promotion de l’emploi doivent accorder une place prépondérante à l’employabilité et à l’insertion socio-économique des jeunes. Ce changement notable de paradigme va s’amorcer à travers l’adaptation des dispositifs et le développement de la formation professionnelle et technique dans toutes les régions au regard des besoins de l’économie nationale.

Afin d’assurer la cohérence et l’optimisation des interventions en matière de promotion de l’emploi, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’évaluer et de réorienter les mécanismes du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique (3FPT) et du Programme de Formation Ecole- Entreprise (PF2E), de réviser, avec l’implication des parties prenantes, les objectifs de la Convention nationale Etat- Employeurs (CNEE) et de fédérer les systèmes d’information sur l’emploi et la formation professionnelle et technique, ainsi que le cadre étatique d’encadrement et de financement de l’entreprenariat et de l’auto emploi. Cette transformation indispensable des interventions incitatives de l’Etat sur le marché du travail permettra de rationaliser les ressources et de mieux accompagner les porteurs de projets et la transition de l’économie informelle. Au regard des nouvelles opportunités offertes par la relance globale de l’économie nationale, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité de veiller à l’intensification de la  redynamisation des secteurs productifs et filières à haute intensité de main-d’œuvre.

A cet effet, il a demandé au Gouvernement d’accélérer la mise en œuvre des réformes relatives à l’amélioration soutenue de l’environnement des affaires. Le financement adéquat de l’économie avec le reprofilage des actions, des instruments et mécanismes de financement public (CDC, BNDE, BHS, LBA, FONSIS, FONGIP, etc.) s’érige aussi en priorité. Par ailleurs, il a demandé au Ministre chargé du Travail et de l’Emploi, en relation avec le Ministre de la Famille et des Solidarités et le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, d’asseoir le déploiement d’un processus concerté et efficient visant la mise en place, à terme, d’un système durable de protection sociale universelle. La Fête du Travail sera célébrée le jeudi 1er mai 2025.

A cet effet, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations, ses encouragements et son soutien permanent à tous les travailleurs du Sénégal pour leur contribution quotidienne au développement national et à la stabilité sociale. Il a demandé au Gouvernement d’œuvrer au renforcement permanent du dialogue social avec les organisations de travailleurs, mais également à la promotion du travail décent dans le respect des dispositions du Code du travail et des conventions internationales concernées. Il a indiqué au Premier Ministre l’importance de repositionner l’administration du travail et de veiller à l’amélioration de ses conditions d’intervention. Le Premier Ministre est aussi invité à impulser, dans tous les ministères, le fonctionnement adéquat des comités d’hygiène et de sécurité du travail dont le dispositif réglementaire d’organisation appelle une actualisation.

Pour clore ce chapitre, le Président de la République a informé qu’il recevra les responsables des centrales syndicales dans le cadre de la cérémonie traditionnelle et solennelle de remise des cahiers de doléances dans l’après-midi du jeudi 1er mai 2025. Après la tenue, en 2024, du dialogue national sur le thème de « la réforme et la modernisation de la Justice », le Chef de l’Etat a informé qu’il présidera l’ouverture, le 28 mai 2025, du dialogue national sur la thématique du système politique. Les travaux seront coordonnés par Dr Cheikh GUEYE, un acteur réputé de la société civile. Le dialogue national reste un moment fort d’échanges sur des questions d’intérêt vital et appelle un sursaut patriotique de toutes les forces vives du Sénégal notamment les acteurs politiques.

Le Président de la République a réitéré sa détermination à ne ménager aucun effort pour asseoir, avec toutes les parties prenantes, le rayonnement permanent et la modernisation de notre système démocratique. L’excellence dans la gestion du système éducatif reste une priorité de l’action gouvernementale. A ce titre, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Education nationale, en liaison avec le Ministre des Forces armées, de poursuivre la dynamique de création des lycées d’excellence « Armée- Nation » dans toutes les régions du Sénégal et de veiller à leur fonctionnement adéquat en les dotant d’équipements et de ressources humaines et financières adaptés.

Par ailleurs, il a demandé au Gouvernement, dans cette dernière phase de l’année scolaire, de prendre toutes les mesures et dispositions nécessaires en vue de la bonne organisation, aux dates indiquées, des examens et concours sur l’étendue du territoire national. Il a, en outre, indiqué au Ministre en charge de l’Enseignement supérieur d’accélérer la réforme de l’Office du Baccalauréat et d’engager, dès à présent, le processus d’orientation dans les Universités et autres établissements d’enseignement supérieur publics. Il a également invité le Ministre en charge de l’Enseignement supérieur, en liaison avec le Ministre des Finances et du Budget, à accélérer l’achèvement des chantiers universitaires. Enfin, il a demandé au Premier Ministre d’assurer une coordination optimale de la gestion des examens et concours programmés au sein des différentes sphères de notre système d’enseignement.

Dans sa communication, le Premier Ministre a retracé les principales lignes directrices devant guider l’élaboration de la prochaine Loi de Finances rectificative (LFR) 2025. À cet égard, il a souligné l’exigence d’une déclinaison budgétaire appropriée des programmes stratégiques issus de la Stratégie nationale de Développement (2025-2029) de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 », en tenant compte des contraintes financières du pays. Dans ce contexte, il a relevé la nécessité, pour les membres du Gouvernement, de s’attacher à une forte sélectivité dans les sollicitations de dotations budgétaires de la LFR pour leurs départements ministériels respectifs.

Concernant les nouveaux projets, le Premier Ministre a indiqué que l’approche devra privilégier, pour le budget d’investissement, les projets ne nécessitant pas de structuration lourde ou complexe, portant dans les domaines notamment du développement humain et de l’équité sociale, de la gouvernance, de la sécurité ainsi que dans le secteur primaire, l’énergie, l’hydraulique, le numérique et les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026.

Pour les projets nécessitant une structuration lourde ou complexe, les dépenses relatives aux prestations intellectuelles y afférentes devront être impérativement inscrites dans la LFR 2025, en perspective du démarrage de leur exécution en 2026. S’agissant des projets en cours, financés aussi bien sur ressources internes qu’externes, le Premier Ministre a rappelé la priorité à accorder aux inscriptions budgétaires destinées au règlement des arriérés sur les prestations déjà effectuées. Il a également exhorté les Ministres à procéder à un tri rigoureux des projets à faible taux d’exécution.

Il a aussi insisté sur les concertations à engager avec les partenaires techniques et financiers en vue du réaménagement du portefeuille des projets financés sur ressources extérieures non alignés à l’Agenda national de Transformation et ceux, certes alignés, à considérer désormais comme une composante de nouveaux projets. Sur la base de ces orientations, le Premier Ministre a invité les Ministres chargés de l’Economie et du Plan, des Finances et du Budget, à prendre les dispositions appropriées, en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en vue de lui soumettre les propositions d’inscriptions budgétaires des projets, dans la perspective de la tenue d’une réunion de pré-arbitrage avant la présentation du projet de LFR au Conseil des Ministres, dans les meilleurs délais, au cours du mois de mai 2025.

Par ailleurs, le Premier Ministre a engagé le Gouvernement à s’investir pleinement dans la nouvelle démarche devant régir les relations de l’Etat avec les partenaires sociaux en perspective de la conclusion d’un nouveau pacte de stabilité sociale. Dans ce cadre, il a mis en exergue l’impérieuse nécessité de réunir les conditions économiques et financières adéquates à même de changer le quotidien des travailleurs.

Cela implique donc de réussir le pari économique de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 » dans une atmosphère de confiance et de transparence. Il a, par ailleurs, exhorté les Ministres et Secrétaires d’Etat à rester constamment à l’écoute des populations et des organisations représentatives des forces vives de la Nation et à répondre promptement, autant que possible, à leurs saisines. Enfin, le Premier Ministre a porté à la connaissance du Conseil le chronogramme arrêté pour la mise en place de la Commission de Centralisation des Achats de l’Etat. Le projet de décret y relatif sera soumis à l’approbation de Monsieur le Président de la République au cours du mois de mai 2025 avec l’objectif du démarrage effectif de la Centrale des Achats au mois de juillet 2025.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 

Le Conseil a examiné et adopté :

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :

Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

Au titre du Ministère de l’Education nationale :

Au titre du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture :

Date de publication

2025-04-30

Le Président de la République a présidé, ce matin, la cérémonie de remise des trophées du Prix Oscar national de la Qualité.

À cette occasion, le Chef de l’État a salué l’engagement des entreprises sénégalaises qui ont fait le choix de l’excellence dans un contexte mondial marqué par une concurrence accrue et des exigences de qualité toujours plus élevées.

Le Président de la République a rappelé que la qualité doit devenir un principe fondamental de gouvernance, aussi bien dans le secteur privé que dans l’administration publique. Elle constitue, a-t-il souligné, un levier stratégique pour construire un Sénégal souverain, industriel, compétitif et prospère.

À travers la promotion de la culture des normes et de l’excellence, le Sénégal affirme son ambition de s’intégrer pleinement dans les chaînes de valeur régionales et internationales, conformément aux objectifs de la vision Sénégal 2050.

Le Chef de l’État a chaleureusement félicité les lauréats du Prix Oscar national de la Qualité, tout en encourageant l’ensemble des entreprises et organismes à persévérer dans la voie de l’amélioration continue, condition indispensable pour relever les défis de la transformation économique nationale.

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a présidé, ce jeudi 24 avril 2025, au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), la cérémonie d’ouverture de la 4e Conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité.

Cette édition, placée sous le thème « Emploi et Employabilité : Défis et perspectives pour un Sénégal souverain, juste et prospère », a réuni les autorités gouvernementales ainsi que des représentants des travailleurs, du patronat et des partenaires techniques et financiers.

Dans son allocution, le Chef de l’État a réaffirmé que l’emploi, en particulier celui des jeunes, constitue une priorité nationale. Il a souligné la nécessité d’une réponse collective, axée sur la formation professionnelle, la valorisation des compétences et le soutien à l’entrepreneuriat pour répondre à ce défi majeur.

Le Président de la République a également appelé à un engagement résolu de toutes les parties prenantes, notamment les partenaires sociaux, le secteur privé et les collectivités territoriales, afin de bâtir un modèle économique inclusif et durable. Ce modèle, a-t-il précisé, doit être au service de la dignité, de la justice sociale et de la stabilité du Sénégal.

Enfin, le Chef de l’État a réitéré l’engagement de l’État à assumer pleinement ses responsabilités dans cette dynamique, avec une volonté affirmée de promouvoir des réformes, d’assurer une gouvernance efficace et d’obtenir des résultats concrets pour les citoyens.

Retrouvez ci-dessous l'intégralité du discours du Président de la République : 

 Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et des relations avec les Institutions ;

 Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement ;

 Excellences, Mesdames, Messieurs les membres du corps diplomatique ;

 Monsieur le Premier Président de la Cour Suprême ;

 Monsieur le Premier Président de la Cour des Comptes ;

 Mesdames, Messieurs les représentants des partenaires techniques et financiers ;

 Messieurs les présidents des organisations d’employeurs ;

 Mesdames, Messieurs les Secrétaires généraux de Centrales syndicales de travailleurs ;

 Chers travailleurs,

 Mesdames, Messieurs ;

En cette veille de célébration de la journée internationale du travail et de remise des cahiers de doléances, je voudrais d’abord saluer la mobilisation exceptionnelle de tous les acteurs sociaux qui ont répondu massivement à l’invitation de l’État, à l’occasion de la quatrième édition de la Conférence sociale sur le thème : l’emploi et l’employabilité. 

Cela témoigne de l’engagement de chacun de vous à œuvrer à la prise en charge de cette problématique qui touche directement à la dignité humaine, à l’épanouissement personnel et à la cohésion sociale. 

Cette conférence se déroule dans le contexte du renouveau du dialogue social dans notre pays marqué récemment par la rencontre tripartite Gouvernement-Syndicats-Patronat sous la présidence du Premier ministre, et ayant permis de définir les contours d’un nouveau contrat social pour une croissance inclusive et durable.

Pilier essentiel de la stabilité sociale et du développement humain, l’emploi constitue un garant solide du droit à une vie décente.

Mais trouver un emploi qualifié requiert un ensemble de compétences, de qualités et d’aptitudes. C’est ce qu’on appelle l’employabilité. Il existe donc un lien interdépendant entre emploi et employabilité qui permet à un individu d’obtenir, de conserver et d’évoluer dans un emploi. 

C’est un défi permanent face aux bouleversements technologiques majeurs que connaît notre époque, notamment avec l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle, et l’utilisation croissante des rebots et des services automatisés à la place des humains. 

Ces évolutions posent avec acuité la question de l’avenir du travail et les compétences de demain.

Mesdames, Messieurs,

Le constat dressé par l’Organisation internationale du Travail est déjà alarmant : un jeune sur cinq dans le monde est sans emploi, sans formation et sans éducation. 

Selon l’Observatoire de l’OIT, 453 millions de personnes sont en déficit d’emplois dans le monde et 191 millions de personnes en chômage en 2023.

Cette réalité douloureuse exige une mobilisation immédiate, coordonnée et déterminée à l’échelle nationale et internationale.

C’est pourquoi depuis le sommet des Chefs d’État et de Gouvernement tenu à Ouagadougou en septembre 2004, les États signataires de la Convention n°122 de l’Organisation Internationale du Travail, se sont engagés à créer un cadre favorable à l’emploi pour tous. 

La Banque mondiale consciente du phénomène a appelé à lever les obstacles à l’emploi, indiquant que les pays en développement doivent créer 600 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2030 pour accompagner leur croissance démographique. 

L’objectif de développement durable n°8 des Nations Unies souligne également la nécessité de promouvoir des emplois décents et durables pour stimuler une croissance économique inclusive.

Le Sénégal, à l’instar de plusieurs pays, est également confronté aux défis de l’emploi et de l’employabilité, marqués par une démographie croissante, une population très jeune et une économie dominée par le secteur informel. 

Malgré plusieurs initiatives et programmes en faveur de l’emploi, les résultats sont à ce jour peu satisfaisants.  

Les chiffres du dernier recensement général de la Population et de l’Habitat de 2023 indiquent clairement l’ampleur du défi : 75% ont moins de 35 ans, un taux d’emploi urbain de 44,3% contre seulement 33,6% en milieu rural, une disparité préoccupante entre les hommes et les femmes, ces dernières étant particulièrement frappées par le chômage avec un taux de 36,7%. 

Un diagnostic sans complaisance du dispositif institutionnel a révélé des limites majeures liés notamment à :

- l’absence d’une réelle politique nationale de l’emploi ;  

- l’inexistence d’un observatoire national pour l’emploi et la formation professionnelle ;

- la faible articulation entre les politiques d’emploi et les politiques de croissance et de développement ;

- l’inexistence d’un système d’informations intégré et porté à maturité ;

- l’insuffisance de la coordination entre les structures et les programmes existants ;

- la faible territorialisation des politiques publiques liées à l’emploi ;

- l’inadéquation entre les offres de formation et les besoins du marché de l’emploi ;

- l’insuffisance des financements des programmes d’emploi ;

- la faiblesse de la promotion de l’entrepreneuriat dans les secteurs pourvoyeurs d’emplois  tels que l’économie verte, l’économie numérique et l’artisanat. 

Face à cette urgence, il est impératif d’agir ensemble dans une démarche inclusive et pragmatique afin d’élaborer une feuille de route ambitieuse, reposant sur un dispositif institutionnel adapté.

La jeunesse de la population doit inciter davantage l’Etat et les acteurs économiques et sociaux à travailler ensemble pour promouvoir l’entreprenariat et l’insertion des jeunes demandeurs d’emploi.

C’est à cela que s’emploie le gouvernement depuis notre arrivée à la tête du pays. 

La problématique de l’emploi des jeunes est une de mes priorités. Elle est régulièrement inscrite à l’ordre du jour du conseil des ministres et de nos activités au quotidien. 

Des mesures importantes ont été prises à cet effet, parmi lesquelles on peut citer :

- L’instruction donnée à Monsieur le Premier ministre de coordonner l’élaboration d’une nouvelle politique de promotion de l’emploi et de l’employabilité ; 

- La finalisation en cours du nouveau pacte de stabilité sociale, indispensable pour asseoir dans les meilleures conditions, l’attractivité du Sénégal, le développement du secteur privé, la relance de l’économie et le déploiement des stratégies et politiques innovantes de promotion de l’emploi ; 

- La révision de la convention Etat-employeur pour l’adapter aux exigences actuelles du marché du travail, outre l’insertion de 3500 jeunes en 2025 ;

- Les réformes en cours pour disposer de nouveaux codes du travail et de la sécurité sociale, afin d’assurer une meilleure protection sociale qui sera étendue aux acteurs de l’économie informelle.

A cela s’ajoute les initiatives en matière d’employabilité dans le domaine de la formation professionnelle et technique avec notamment :

- La mise en œuvre du programme de l’apprentissage de masse ;

- Le projet de formation pour l’autonomisation des femmes ;

- Le projet de formation des talibés dénommé Daara-atelier ;

- La généralisation de l’internalisation des modules sur l’entreprenariat dans les filières de formation et l’installation de centres d’incubation dans les établissements de formation professionnelle et technique ;

- Le renforcement du dispositif innovant d’insertion professionnelle des jeunes à travers les Masters Class et les caravanes de l’insertion ;

- Et la mise en place d’une plateforme nationale d’insertion professionnelle.

Mais pour méritoires que soient les actions menées, le défi ne peut être relevé que dans un climat social apaisé. 

C’est pourquoi il est important d’instaurer un dialogue responsable entre le Gouvernement, les Organisations d’employeurs, les Organisations syndicales des travailleurs et la société civile. 

C’est cela le garant d’un cadre d’épanouissement aux entreprises et de la sauvegarde des intérêts des travailleurs. 

Le dialogue doit être permanent surtout en temps de paix qui offre plus de calme et de sérénité propices à des opportunités de résultats constructifs pour un environnement économique et social sain.

Un climat social apaisé en milieu de travail contribue fondamentalement à l’accroissement de la productivité et de la compétitivité.

C’est conscient de ces atouts que notre pays a adhéré aux instruments juridiques internationaux en faveur du dialogue social.

Au niveau national, le dialogue est consacré par la constitution en ses articles relatifs à la liberté d’association et à la liberté syndicale pour les travailleurs et les employeurs. Il figure aussi dans la loi portant code du travail. 

A cela s’ajoute l’institution du Haut Conseil du Dialogue social et la Conférence sociale qui nous réunit aujourd’hui.

A vous acteurs du monde du travail : employeurs, syndicats de travailleurs, société civile et partenaires techniques et financiers, soyez assurés que l’Etat sera à vos votés pour consolider les cadres de concertations dynamiques. Le Gouvernement sera présent partout où c’est nécessaire pour la promotion du travail décent et l’accroissement de la productivité dans l’entreprise.

Mesdames et Messieurs,

La revue thématique des six tables rondes prévues dans vos travaux traduit la volonté de faire un état des lieux exhaustif de la situation de l’emploi et de l’employabilité ; en abordant les aspects relatifs notamment à la territorialisation, à la gouvernance, au financement, à l’entreprenariat, à l’innovation, et à la migration de main d’œuvre.

Il me semble important, à travers une approche multisectorielle et collaborative de mettre l’accent sur quelques axes.

• Premièrement : identifier les contraintes, les opportunités et les actions prioritaires nécessaires à la promotion d’un marché de l’emploi dynamique, inclusif et durable ;

• Deuxièmement : répondre aux besoins spécifiques des populations locales en optimisant les initiatives et en renforçant la gouvernance territoriale de l’emploi ;

• Troisièmement : placer l’innovation et l’entrepreneuriat au cœur des actions de développement économique, avec une attention particulière aux start-ups technologiques et aux entreprises innovantes qui sont des moteurs essentiels de compétitivité et d’opportunités économiques pour la jeunesse à l’horizon 2050 ;

• Quatrièmement : définir des stratégies efficaces de gouvernance de la migration professionnelle pour garantir un recrutement équitable et maîtrisé ;

• Cinquièmement : explorer de nouvelles voies pour améliorer la gouvernance du marché du travail et optimiser les ressources financières destinées à la promotion de l’emploi, notamment à travers le partenariat public-privé, les fonds d’investissement spécialisés et les technologies numériques.

Mesdames et Messieurs,

La lutte contre le chômage n’est pas seulement l’affaire de l’Etat. C’est un combat commun qui exige patience, détermination et cohésion. 

Cependant, il nous est permis de nourrir un réel espoir, et la tenue de cette quatrième édition de la Conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité suscite, à juste titre, beaucoup d’attentes auprès de notre jeunesse.

À vous, jeunes du Sénégal, je tiens à réaffirmer que mon Gouvernement est pleinement conscient de vos aspirations légitimes à contribuer au développement de vos familles, de vos communautés et de votre pays. 

Soyez assurés que, quelles que soient les difficultés rencontrées ou les circonstances auxquelles nous ferons face, l’État restera fermement engagé à vos côtés. 

Plus que jamais, je demeure déterminé à relever avec vous le défi, pour que chacun puisse accéder à un travail digne, productif et valorisant.

A ce propos, j’invite nos Chefs d’entreprises à s'engager davantage, dans l’offre d’opportunités de formations et la création d’un environnement de travail inclusif. 

En favorisant le développement des compétences de vos employés, vous ne vous contentez pas de renforcer uniquement la compétitivité de vos boîtes, mais vous contribuez également à la valorisation du capital humain, un des piliers de la Stratégie nationale de développement.

Il est aussi important de promouvoir une culture de l'apprentissage et de l'innovation. Que ce soit par le biais de stages, de mentorats ou de programmes de formation, chaque initiative compte. Les jeunes doivent être encouragés à explorer différentes voies professionnelles et à ne pas craindre de se réinventer.

Pour sa part, l’Etat jouera son rôle pour garantir une meilleure adéquation entre les formations proposées et les besoins du marché de l’emploi. C’est ce qui permettra de réduire sensiblement les écarts existants tout en renforçant la compétitivité économique et sociale du Sénégal.

Chers participants, 

Votre engagement aux côtés de l’Etat sera essentiel pour relever les défis qui nous attendent : finalisation de l’élaboration de la nouvelle Politique nationale de l’Emploi, mise en œuvre de réformes nécessaires du marché du travail, création d’un Système d’Informations sur le Marché de l’Emploi intégrant les métiers émergents, renforcement du lien École-Entreprise, et encouragement de l’investissement privé dans les pôles territoriaux.

C’est pourquoi, j’attends avec intérêt les conclusions et recommandations qui émergeront de vos travaux, pendant ces deux journées. 

Soyez assurés qu’elles feront l’objet d’une exploitation attentionnée par le Gouvernement dans la mise en œuvre de la feuille de route qui sera retenue.

Je déclare ouverte la quatrième édition de la Conférence sociale et souhaite plein succès à vos travaux. 

Je vous remercie de votre attention.

Copyright © 2025 - Ambassade de la République du Sénégal à Bruxelles - Legal notice - Made by Artimon Digital
magnifiercross