A l'occasion du mois béni de Ramadan, L'Ambassade du Sénégal vous présente ses meilleurs vœux.
Son Excellence le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a procédé ce jour à l’inauguration du musée exceptionnel dédié à la vie et à l’œuvre du Prophète Mouhammad (SallalLahu alayhi wa salam). Ce haut lieu de savoir et de spiritualité, unique en Afrique de l’Ouest, offre une immersion inédite dans la Siira à travers des technologies modernes, permettant aux visiteurs de mieux comprendre l’héritage du Prophète et la profondeur de Son message de miséricorde, de justice et de paix. La cérémonie, empreinte de solennité, a réuni un parterre d’invités prestigieux : membres du gouvernement, dignitaires religieux, représentants diplomatiques et figures coutumières. Offerte par le Royaume d’Arabie Saoudite via la Ligue islamique internationale, cette institution illustre les liens profonds qui unissent Dakar et Riyad.
Cet événement marque une étape importante dans la valorisation du patrimoine islamique et renforce l’attachement du Sénégal aux enseignements du Prophète (SallalLahu alayhi wa salam) qui ont façonné notre identité et nos valeurs de tolérance, de fraternité et de vivre-ensemble. Au nom de la Nation sénégalaise, le Président de la République exprime sa profonde gratitude à Sa Majesté le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud et à Son Altesse Royale le Prince Héritier Mohammed bin Salman, dont le soutien précieux a permis la concrétisation de ce projet d’envergure. Leur engagement constant pour la diffusion du savoir et du message universel de l’Islam est un legs inestimable pour les générations présentes et futures.
Situé à Dakar, ce musée se veut un centre culturel et éducatif accessible à tous. Il témoigne du rôle du Sénégal comme terre d’Islam, de savoir et de dialogue, où la foi se conjugue avec l’ouverture et le respect des valeurs universelles.
Retrouvez ci-dessous le discours en wolof du Président de la République:
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 26 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
Dans le contexte de l’avènement du mois béni de Ramadan, le Président de la République a rappelé au Gouvernement, l’impératif d’assurer sur l’étendue du territoire national, l’approvisionnement correct des marchés en denrées et produits essentiels aux prix officiels fixés.
En cette période particulière de dévotion et de ferveur religieuse, il a prié pour un Sénégal de paix, de prospérité et de solidarité et adressé ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oummah Islamique. Il a adressé ses félicitations à l’Evêque de Thiès, Monseigneur André GUEYE, nommé Archevêque de Dakar. Il a informé le Conseil qu’il procédera, le jeudi 27 février 2025, à l’inauguration du Musée dédié au Prophète Mouhammad (PSL).
Le Chef de l’Etat a abordé la question de la paix et du développement de la région naturelle de Casamance. Il a saisi cette occasion pour saluer les efforts consentis par l’Etat afin de parvenir à la signature, à Bissau, le dimanche 23 février 2025, d’un accord de paix durable en Casamance. Il a remercié le Président de la République de Guinée Bissau, Son Excellence Umaro Sissoco EMBALO, pour son rôle déterminant de facilitateur et félicité le Premier Ministre Ousmane SONKO, pour le travail remarquable accompli dans le cadre de la réconciliation, de la paix et de la stabilité en Casamance.
Il a réitéré son ouverture et sa disponibilité à œuvrer avec toutes les parties prenantes en vue d’asseoir une paix durable et la relance rapide des activités économiques et sociales en Casamance, indispensables à l’amélioration du bien-être des populations. Le nouveau plan intégré de développement durable de la Casamance dit « Plan Diomaye pour la Casamance » permettra alors, avec la paix retrouvée, de développer le pôle-territoire économique Casamance conformément à la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère. Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Ministre en charge des Collectivités territoriales d’engager un dialogue constructif avec les acteurs territoriaux de chacun des huit (8) pôles identifiés afin de mieux conduire le déploiement de cette réforme visant la transformation économique inclusive de nos territoires.
Le Chef de l’Etat est revenu sur la 9ème édition de la Journée nationale de l’Elevage qu’il a présidée, le samedi 22 février 2025 à Kaolack, précédée par la cérémonie de lancement, la veille à Koungheul, du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN). Il a remercié et félicité les autorités administratives, les élus locaux ainsi que les populations de Koungheul, Kaffrine, Kaolack et Fatick, pour leur accueil chaleureux et leur mobilisation exceptionnelle. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, le Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan pour la parfaite organisation des manifestations. Il a aussi adressé ses chaleureuses félicitations à tous les éleveurs du Sénégal au regard de leur contribution remarquable à la politique de souveraineté alimentaire et au développement économique et social du pays. Dès lors, il a indiqué au Gouvernement la nécessité de prendre en charge les doléances récurrentes formulées, sous forme de plan d’action, par les éleveurs et autres opérateurs du secteur de l’élevage et des productions animales, lors de cette importante journée de dialogue sectoriel sur la situation et l’avenir de l’élevage au Sénégal.
Dans la même lancée, le Président de la République a rappelé au Premier Ministre l’urgence de tenir avec toutes les parties prenantes, des concertations nationales devant aboutir à des solutions opérationnelles face à la lancinante question du vol de bétail. Il a instruit également le Premier Ministre à veiller à la finalisation, avant fin juin 2025, de tous les textes d’application du Code pastoral, en cohérence avec l’évaluation et l’actualisation de la loi d’orientation agrosylvopastorale. Il a invité, en outre, le Gouvernement à finaliser les études relatives au foncier pastoral, à renforcer les politiques d’amélioration génétique du cheptel et à optimiser les financements du secteur en impliquant les éleveurs, les opérateurs et les coopératives.
Pour clore ce chapitre, il a demandé au Ministre en charge de l’élevage de faire le point, tous les trimestres, sur l’état d’exécution du plan d’action issu des recommandations de la 9ème Journée nationale de l’élevage. Le Chef de l’Etat a évoqué le lancement du « New Deal technologique » qu’il a présidé, le lundi 24 février 2025. La mise en œuvre optimale de cette stratégie phare de l’Agenda national de Transformation va renforcer la souveraineté numérique du Sénégal, la digitalisation des services publics, l’expansion de l’économie numérique et le positionnement international de notre pays dans le développement des technologies de l’information et de la communication. Il a félicité le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, et l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique pour l’élaboration inclusive et collaborative des programmes et projets fondamentaux visant la transformation numérique du Sénégal. Il a souligné, dans la même dynamique, l’importance de consolider les partenariats entre l’Etat et les secteurs privés national et international afin de faciliter l’accès universel à Internet, de développer les start-up et la formation professionnelle dans le secteur du numérique. Il a demandé au Ministre en charge du Numérique de promouvoir avec les Ministres concernés (éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle), l’éducation populaire au numérique et le renforcement des capacités et compétences en la matière. Il a indiqué, également, l’importance de faire de l’Université virtuelle du Sénégal Cheikh Hamidou KANE, le socle et l’emblème du « New Deal technologique ».
Le Président de la République a rappelé l’urgence d’assurer la cohérence et l’interopérabilité des systèmes d’information de l’Etat, ainsi que la mise en place d’une infrastructure publique numérique performante et résiliente avec une maitrise optimale du cyberespace et des données nationales dont l’hébergement doit être assuré au Sénégal. D’où, la priorité à accorder aux projets concernant le cloud souverain, l’identité numérique unique et la numérisation du foncier pour promouvoir un aménagement cohérent du territoire. Il a indiqué, en outre, la nécessité d’accompagner les projets prioritaires de développement de l’Intelligence artificielle qui doivent bénéficier d’une labellisation de référence à travers le Conseil national du Numérique. Par ailleurs, il a demandé au Premier Ministre de veiller à la mise en œuvre d’un plan concerté et pragmatique de digitalisation intégrale des services publics afin de soutenir l’ancrage d’une administration efficace et transparente dans son action.
Il a invité le Premier Ministre, le Ministre en charge du Numérique et le Ministre en charge de la Recherche et de l’Innovation à proposer des mécanismes et instruments de financement et de partenariat pour l’innovation technologique dans le numérique. Le Chef de l’Etat a enfin demandé au Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique de rendre compte, tous les mois, en Conseil des Ministres, de l’état de mise en œuvre de la nouvelle stratégie numérique du Sénégal : « le New Deal technologique ».
Dans sa communication, le Premier Ministre a fait le point de la mise en œuvre du Plan Diomaye pour la Casamance (PDC) constitué de vingt-deux (22) mesures d’accompagnement arrêtées lors du Conseil interministériel tenu en octobre 2024, en faveur des déplacés de retour dans leur terroir.
À cet égard, des financements ont été affectés à diverses réalisations à l’actif de l’Agence nationale pour la Relance des Activités en Casamance (ANRAC), du Centre national d’Action Antimine au Sénégal (CNAMS), du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience (CSAR), de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN), du Programme de Modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA), du Programme d’Urgence de Développement communautaire (PUDC), du Programme de Développement économique de la Casamance (PDEC) et du Comité régional de Solidarité des Femmes pour la Paix en Casamance (CRSFPC/USOFORAL). Ces financements ont permis la réalisation de puits hydrauliques, l’appui à l’entreprenariat agricole des jeunes, la construction d’habitats, l’assainissement, la construction de salles de classe, la poursuite des activités de déminage, de cash transfer, de secours alimentaires ainsi que la poursuite du dialogue communautaire.
Pour l’année 2025, outre ces partenaires techniques et financiers, les activités se poursuivront avec l’appui du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, le Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage en partenariat avec la société italienne BONFICHE FERRARESI, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et International Charity Organization (ICO).
Le Premier Ministre a invité le Ministre de la Justice et le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires Etrangères, à prendre les dispositions appropriées en vue d’accélérer les actions portant sur la satisfaction des besoins exprimés en actes de naissance et sur les opérations de déminage. Il a informé le Conseil qu’il convoquera prochainement une réunion interministérielle pour faire le point sur le niveau de réalisation des vingt-deux (22) mesures du Plan Diomaye pour la Casamance.
Par ailleurs, le Premier Ministre est revenu sur les mesures conservatoires et correctives que le Gouvernement entend mettre en œuvre, au regard de la situation difficile des finances publiques, notamment la réduction du train de vie de l’Etat, la rationalisation des dépenses publiques et la mobilisation accrue de recettes fiscales. Il a demandé aux membres du Gouvernement, chacun en ce qui le concerne et en particulier le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération, le Ministre de l’Energie du Pétrole et des Mines, de prendre en charge les diligences requises pour l’application des mesures annoncées dans les délais fixés.
En outre, conformément aux directives du Chef de l’Etat, il prendra les dispositions idoines en vue de la redynamisation et du fonctionnement rigoureux des comités de trésorerie, de la dette publique et de modulation des dépenses publiques, mis en place au sein du Ministère des Finances et du Budget. Il veillera également aux arbitrages nécessaires au titre des projets à retenir dans la Loi de Finances rectificative et à la restructuration du portefeuille de projets convenu avec les principaux partenaires techniques et financiers du Sénégal. Enfin, le Premier Ministre a rappelé l’importance attachée, dans l’agenda du Gouvernement pour un dialogue social permanent et sincère, à la première édition des rencontres Gouvernement-Organisations syndicales-Organisations d’employeurs, prévue ce jeudi 27 février 2025.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENATIRES,
Le Conseil a examiné et adopté :
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères :
Date de publication 26-02-2025
Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a officiellement lancé ce lundi 24 février 2025 la nouvelle stratégie numérique du Sénégal, baptisée « New Deal Technologique ».
Dans son discours, le Président Faye a souligné l’importance de cette initiative ambitieuse, qui place le numérique au cœur du développement national et de la souveraineté technologique du Sénégal. Cette stratégie, inscrite dans l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 », vise à faire du pays un leader de l’économie numérique en Afrique.
Avec le « New Deal Technologique », le Sénégal s’engage à renforcer la souveraineté numérique en développant des solutions locales et en sécurisant ses infrastructures, à rendre effective la digitalisation de l’administration et des services publics, à assurer l’accès universel à Internet, à créer un environnement propice à l’émergence de champions, à instaurer une identité numérique unique basée sur la biométrie, et à soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat.
Le Chef de l’État a également souligné, au cours de cette cérémonie, la nécessité de moderniser les infrastructures numériques publiques et de créer un cadre légal et réglementaire favorable à l’innovation, tout en protégeant la vie privée des citoyens.
Discours de Monsieur le Président de la République
Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar FAYE
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames, Messieurs les Ministres africains en charge du Numérique,
Mesdames, Messieurs les membres du corps diplomatique,
Mesdames, Messieurs les Partenaires techniques et financiers,
Mesdames, Messieurs les représentants des Startups et Géants de la Technologie,
Chers Invités,
Au lancement du New Deal Technologique
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais d’abord souhaiter la bienvenue à nos hôtes et un excellent séjour.
Je me réjouis d’être avec vous pour procéder au lancement du « New Deal Technologique ».
Cette stratégie est le fruit d’une vision claire et volontariste dont l’objectif est de hisser le Sénégal au rang des nations souveraines et prospères, en faisant du numérique un des moteurs de notre transformation sociale et économique.
Ce projet est au cœur de l’Agenda national de Transformation – Sénégal 2050, qui fixe les jalons d’une société ancrée dans des valeurs fortes et tournée vers un développement inclusif et durable.
Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère, celle où la technologie impacte profondément nos sociétés et nos économies. Partout, le numérique constitue un levier incontournable pour accroître la compétitivité, affirmer la souveraineté et favoriser la prospérité.
La période charnière que nous vivons dans un monde en constante évolution, oblige les nations à redéfinir leurs priorités pour s’adapter aux impératifs de la révolution numérique.
En Afrique, cette transformation s’impose comme une nécessité stratégique. Le Continent, bien que riche de son dynamisme démographique et de ses talents, est aussi confronté à des défis persistants d’inclusion, de développement durable et de bonne gouvernance.
Il doit également relever le défi de cette nouvelle révolution, celle de l’Intelligence Artificielle et les données en misant sur l’innovation et les technologies afin de garantir un avenir meilleur à nos populations.
Cela passe par un accès universel à internet.
C’est l’ambition du « New Deal Technologique » qui constitue le point de départ d’une révolution numérique pour : redresser les inégalités socio-économiques ; impulser la transformation digitale de l’administration et des filières ; et accélérer le développement de l’économie numérique avec l’éclosion de champions nationaux dont le rayonnement dépassera les frontières de l’Afrique.
La digitalisation de l’administration et des services publics, notamment les services cadastraux, la gestion du foncier, le dossier patient informatisé, l’état civil dématérialisé, la facturation électronique, la télémédecine, le e-learning, entre autres, est une priorité absolue. Elle est la pierre angulaire de cette transformation digitale.
Beaucoup de nos concitoyens font face à des processus longs, coûteux et parfois inefficaces pour accéder à l’information ou effectuer des démarches administratives de base.
Avec le New Deal Technologique, nous introduirons, outre la simplification et la standardisation des procédures,
• Un accès universel à Internet, une connectivité de qualité, performante et à un coût abordable ;
• Une identité numérique unique, basée sur la biométrie, et permettant de générer des identités secondaires et fonctionnelles, pour des usages sectoriels dans la santé, l’éducation, la justice, l’économie, donc dans tous les évènements de vie.
• Un guichet unique citoyen, seule interface entre les usagers et l’administration, pour toutes les démarches ;
• Une plateforme numérique centralisée et intégrée, permettant aux usagers d’accéder aux informations et services de base tels que, la création d’entreprise, les impôts, le cadastre, ou les services de paiement ; cela réduira aussi la distance et les disparités entre zones urbaines et rurales ;
• un programme d’incubation et de financement pour accompagner les startups locales et encourager l’innovation technologique.
L’impact sera aussi concret pour l’administration qui va se moderniser avec des services inter opérables, une amélioration de la performance, un élargissement de l’assiette fiscale, permettant ainsi de lutter contre la corruption et de réduire considérablement l’évasion fiscale.
Cette dématérialisation des procédures et la digitalisation des documents, permettra d’éliminer les intermédiaires, de réduire les délais de traitement, de lutter contre la spéculation et la corruption, grâce à une traçabilité accrue et des bases de données centralisées et sécurisées.
Mesdames, Messieurs,
Le développement de notre économie numérique passera par la consolidation d’un écosystème d’innovation et d’entrepreneuriat centré sur les PME et les startups technologiques. Elles devront pouvoir s’allier aux grands acteurs mondiaux de la technologie là où cela est nécessaire, afin de consolider leurs compétences et d’atteindre la production industrielle, performante et sécurisée.
Notre ambition est d’accompagner l’émergence de champions nationaux capables de rayonner à l’échelle continentale et internationale. Dans ce cadre, nous mettrons particulièrement l’accent sur:
• L’actualisation et l’opérationnalisation de la Startup Act, en bonne intelligence avec l’écosystème numérique national, avec notamment la labélisation et la mise en place d’un cadre incitatif ;
• La mise à disposition de ressources et d’infrastructures publiques numériques modernes et performantes, pour transformer les environnements de développement et améliorer la productivité ;
• La mise en place d’un cadre légal, règlementaire, et de gouvernance agile, favorable à l’innovation, tout en restant protectrice de la vie privée et respectant nos réalités socio-culturelles ;
• La digitalisation progressive de l’économie dite informelle qui permettra d’identifier, de labéliser et d’accompagner nos entrepreneurs individuels, nos TPE, dans leur développement.
Par ailleurs, la question de la souveraineté numérique est devenue essentielle pour toutes les nations. Pour le Sénégal, cet enjeu est au cœur du New Deal Technologique.
Nous nous engageons à construire un espace numérique souverain en renforçant notre cyber résilience, en sécurisant les infrastructures, en protégeant nos données critiques et en réduisant progressivement notre dépendance vis-à-vis des solutions étrangères.
Pour atteindre cet objectif, nous accompagnerons notre secteur privé et nos universitaires dans la recherche et le développement, l’innovation, pour la production de technologies et solutions locales, porteuses de notre souveraineté, et assurant la maîtrise de notre cyberespace.
Avec l’objectif d’investir dans l’économie numérique, le programme « IA & Digital Factory » permettra de faire de notre pays un creuset d’excellence, un centre d’expertise, capable de produire, d’utiliser et d’exporter des technologies et des solutions dans l’Intelligence Artificielle, le Cloud Computing, la Cybersécurité, la Réalité Virtuelle, le Gaming et la Robotique.
Nos champions nationaux pourront ainsi rayonner en Afrique et dans le monde.
Afin de garantir le succès de cette stratégie, je vous demande Monsieur le Ministre en charge du Numérique, de mettre en place un cadre de suivi et d’évaluation performant, pour un monitoring de proximité des indicateurs et objectifs définis dans le Digital Master Plan, avec ses douze (12) programmes prioritaires et ses 50 projets phares.
C’est l’occasion de vous féliciter vivement, ainsi que vos équipes et tous les partenaires pour vos efforts dans l’élaboration de cette vision pour le secteur numérique, dans une démarche transparente et inclusive.
Mesdames, Messieurs,
Ce projet ambitieux est aussi destiné à nos partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux géants de la technologie et investisseurs venus participer à ce grand évènement fondateur.
Le Sénégal offre un cadre propice aux investissements, avec un marché dynamique, des ressources humaines de qualité, un environnement des affaires sain et un environnement juridique renforcé pour protéger les données et encourager l’innovation.
Je vous invite à joindre vos forces à celles du gouvernement et du secteur privé sénégalais pour coconstruire cet écosystème numérique de demain.
Ensemble, nous pouvons relever ce défi et bâtir un avenir où la technologie est un levier d’opportunités pour tous.
Faisons du « New Deal Technologique » un moteur de progrès, non seulement pour le Sénégal, mais pour toute l’Afrique.
Je vous remercie de votre attention.
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 19 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Khalif général des Mourides et à la Communauté musulmane suite au rappel à Dieu du Khalif général des Baye FALL, Serigne Amdy Modou Mbenda FALL et de Serigne Moustapha Saliou MBACKE, fils du défunt Khalif général des Mourides Serigne Saliou MBACKE.
Evoquant les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des Comptes, le Chef de l’Etat a appelé à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité de notre système économique, budgétaire, financier et comptable.
Il a demandé au Premier Ministre de lui proposer un chronogramme de mise en œuvre de toutes les recommandations du rapport d’audit de la Cour des comptes et de lui faire parvenir, dans les meilleurs délais, un programme spécial de maîtrise des dépenses publiques, en tenant compte des impératifs économiques et sociaux, à court et moyen termes, dictés par le déploiement de la vision
« Sénégal 2050 ».
Le Président de la République a souligné l’importance d’une bonne maitrise des programmes budgétaires, des plans de financement et de trésorerie de l’Etat pour les trois prochaines années, des dépenses fiscales et de la dette publique. Sur ce dernier point, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre chargé de l’Economie de proposer, sous la coordination du Premier Ministre, une nouvelle réglementation sur les conditions et modalités d’émission des emprunts de l’Etat ainsi qu’un nouveau cadre organisationnel de pilotage et de gestion de la dette publique.
Le Premier Ministre veillera également à la préparation rapide par le Ministre des Finances et du Budget d’un projet de loi rectificative des finances, en perspective du débat d’orientation budgétaire. Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, l’urgence :
Il a indiqué que la situation de vérité assumée est l’occasion d’engager une transformation objective et en profondeur des administrations économiques, financières et comptables de l’Etat et de leurs interrelations avec les partenaires et le système financier. Il en appelle à un véritable changement de paradigme dans la gouvernance administrative, économique, financière et comptable de l’Etat.
En outre, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, les centrales syndicales, le secteur privé national et le patronat notamment, afin de partager avec précision les conséquences de la situation décrite et de trouver les consensus adaptés à la mise en œuvre soutenable du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques, dans la solidarité et la protection sociale des couches vulnérables.
L’accès à l’eau potable des populations, notamment en milieu rural, doit rester une priorité du Gouvernement. Ainsi, le Président de la République a invité le Premier Ministre à poursuivre les efforts consentis afin d’améliorer l’accès à l’eau potable des populations à des coûts maitrisés.
Il a salué la tenue récente des concertations nationales sur le secteur de l’eau et appelé à l’accélération de la mise en œuvre d’un plan d’action global visant la sécurisation de la ressource mais également le déploiement d’un schéma hydraulique national qui intègrera, à terme, tous les systèmes d’approvisionnement en eau en zone urbaine, péri-urbaine et rurale. Dès lors, il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de réviser le cadre de gestion des délégations de service public en eau potable en milieu rural et de renforcer l’entretien et le renouvellement des forages et infrastructures hydrauliques.
Le Ministre en charge de l’Hydraulique veillera également à la transparence concernant la tarification des services et la gestion des concessions. Dans la dynamique d’aménagement et de réalisation des « autoroutes de l’eau », le Gouvernement devra anticiper la réflexion sur le modèle économique du secteur couvrant le volet assainissement (eaux usées et eaux pluviales) et la montée en puissance des projets « d’unités de dessalement ».
Il s’agit, surtout, de conforter la place des collectivités territoriales et des populations dans la gouvernance inclusive du secteur. A ce titre, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de refonder la politique d’hydraulique urbaine, d’élargir de façon maitrisée le périmètre dit « affermé » au regard de l’urbanisation accélérée du territoire national et des défis climatiques nouveaux qui appellent la révision de la gouvernance stratégique, technique et financière de l’assainissement.
A ce sujet, il a instruit le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’engager les actions urgentes pour assurer le fonctionnement efficace des services et réseaux relevant de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).
Par ailleurs, le Président de la République a indiqué au Gouvernement, l’urgence de prendre les mesures nécessaires pour renforcer la prévention et la lutte contre les inondations. Il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’engager, au plus tôt, les opérations pré-hivernage et de définir les mesures urgentes en matière de prévention et de gestion des inondations, notamment au niveau des zones et sites identifiés sensibles.
Le Chef de l’Etat a rappelé également au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement l’impératif de finaliser le projet de loi portant Code de l’eau. Cette loi en perspective va renforcer la préservation de nos ressources naturelles en eau et la transparence dans leur gouvernance inclusive. Une Autorité de régulation du secteur de l’eau sera également mise en place. Pour clore ce chapitre, le Président de la République a informé qu’il procédera, le vendredi 21 février 2025 à Koungheul, au lancement du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN).
Enfin, le Chef de l’Etat est revenu sur sa participation, en Ethiopie, au 38ème Sommet de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu les 15 et 16 février 2025 et aux célébrations de l’indépendance de la République sœur de Gambie, à l’invitation de son homologue Adama BARROW, pour témoigner notre solidarité et notre fraternité au peuple gambien dont le destin est lié à celui du Sénégal.
Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part au Conseil de son passage à l’Assemblée nationale le vendredi 21 février 2025 au titre des questions d’actualité au Gouvernement, en vue notamment d’échanger avec les députés sur les enseignements à tirer des constatations graves et des recommandations ressortant du Rapport définitif de la Cour des Comptes sur « l’audit du Rapport sur la situation des finances publiques, Gestions de 2019 au 31 mars 2024 », notamment les mesures conservatoires et correctives. Le Premier Ministre a relevé les indications contenues dans le Rapport, relatives à la suite que la Cour des Comptes envisage de donner aux faits présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestion de fait ou d’infractions à caractère pénal.
Conformément aux directives du Chef de l’Etat, il a instruit le Ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions appropriées en vue de la mise en œuvre diligente des mesures correctives requises, sans délais, aux fins de rendre opérationnelles lesdites recommandations. Dans ce cadre, il conviendra d’accorder une attention particulière à l’intégrité et à la transparence des processus décisionnels et des relations fonctionnelles au sein des régies financières.
Le Premier Ministre a relevé qu’au-delà de l’amélioration de la gouvernance budgétaire et financière des deniers publics, le Gouvernement entend mettre en œuvre les mesures correctives requises à court terme, portant sur la rationalisation des dépenses publiques et la réduction du train de vie de l’Etat. Il a souligné que conformément aux orientations du Président de la République, il tiendra la première rencontre entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, le jeudi 27 février 2025, en vue d’assurer la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la Nation dans l’œuvre de redressement économique et financier du pays.
Cette rencontre, qui constituera le point de départ d’un dialogue inclusif, franc et patriotique, réunira autour du Gouvernement, les syndicats, les organisations d’employeurs et de la société civile, les Institutions de la République, les dirigeants d’entreprises, des organismes nationaux, des associations et des amicales. Revenant sur le déploiement des projets et programmes du Référentiel Vision Sénégal 2050, au titre de la période quinquennale 2025-2029, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à accorder une attention particulière à la finalisation des feuilles de route et au démarrage, dans les meilleurs délais possibles, des projets à initialiser en 2025.
Enfin, le Premier Ministre a rendu compte au Conseil de la poursuite des travaux du Comité de commémoration en décembre 2024 du 80ème anniversaire du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye. À cet égard, il a rappelé que le Président de la République a, par décret en date du 13 janvier 2025, élevé le cimetière militaire de Thiaroye en cimetière national et institué la date du 1er décembre « Journée des tirailleurs sénégalais».
Le Premier Ministre a également indiqué la prise en charge par les ministères concernés des quatre (04) autres mesures prises par le Chef de l’Etat pour cristalliser dans la mémoire collective ce tragique événement. Il s’agit du mémorial Thiaroye 44, du centre de documentation, de la désignation de rues et places publiques au nom des victimes de cet événement et de l’introduction, dans les curricula, de l’enseignement de cette histoire. S’agissant de la manifestation de toute la vérité sur le nombre de victimes, le Premier Ministre a informé le Conseil que les compléments d’informations requis sont toujours attendus. Devant cette contrainte, des fouilles archéologiques seront entreprises.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
AU TITRES DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
Le Conseil a examiné et adopté :
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères
Date de publication
2025-02-19
La procédure N° CP 01/2025 relative au contrat de partenariat public‐privé (PPP) pour la reprise, la réhabilitation, le financement, l’exploitation et la maintenance des chantiers navals de Dakar démarre officiellement.